Darling in the FranXX - Tue, Mar 25, 2025
Je suis un vrai psychopathe. Je viens à peine de commencer une nouvelle série (épisode 6), et me voilà à nouveau en train d’écrire. Je n’ai pas fini ce que j’ai fait sur Dredge et je ne peux pas y jouer avant 6 jours. Et pourtant j’écris, c’est plus fort que moi. Donc, pourquoi est-ce que j’écris ? Car, depuis peu, quand je regarde un film (ou tout, en fait), je me demande quel est le message ? , comment ça se fait que je veux pleurer ? Pourquoi est-ce que ces flics sont vraiment très sexistes ? Et là, quand j’ai trouvé la réponse, j’ai eu envie de le dire à tout le monde. Comme dirait Eri (j’ai pas pris le bouquin avec moi, donc c’est de tête…), « je déteste quand on parle pendant qu’on regarde un film », et pourtant je me retrouve à casser les pieds de ma famille et de ceux qui regardent avec moi avec des commentaires… Bon, du coup, on fait quoi ? Bah, on écrit et on se retient sur le moment, mais aussi on s’interroge sur mon expérience : est-ce que je ne gache pas ces œuvres en les analysant à peine sorties ? Il y a une vidéo de Daryl Talk Game dessus, il faut que je la reregarde, j’ai tout oublié, mais la conclusion doit être qu’il faut lâcher prise et se laisser aller. Petite lueur d’espoir d’ailleurs, je suis une sentimentale, et parfois, quand une histoire génère assez d’émotions, j’arrête de faire le con dans ma tête et je profite pour méditer.
Trigger est mon studio préféré. De ce que j’ai compris en regardant l’opening de Darling in the FranXX (et oui, on est là pour ça), c’est trigger aux images. Ça se sent, et c’est trop bien. Le costume de majorette de Zero Two est hyper ressemblant à celui de la sbire de Satsuki dans Kill la Kill (j’ai oublié son nom et je crois que le méchant, c’est Kyryuin Satsuki, à vérifier). Les scènes de foules dans des arènes hurlent kill la kill avec la déshumanisation de ceux qui regardent. Et certains calomniateurs diront que le fan service ne se fait pas oublier, on y reviendra. Sur ces 6 épisodes, je ressors clairement partagé (pas sur mon opinion, l’anime est excellent) sur quoi désirer pour le personnage. Clairement, Hiro veut piloter avec Zero Two. Clairement, j’aime les scènes de combat de robots, mais la plupart des scènes ne sont pas de combat, et c’est pour une raison. La société est clairement malsaine, comme c’est montré admirablement par la subtilité du scénario « I only know the bird-cage » et les multiples allusions à l’envie de voler. Et l’oiseau mort dans les premières scènes…
On rêve qu’ils s’échappent, comme le dit Bangor (je cite des philosophes aujourd’hui) : « Nous avons, car ils n’ont pas choisi de naître, un devoir sacré envers les enfants. » Un peu de contexte : il avait sacrifié un enfant pour sauver la colonie (dans Frostpunk, putain, je me rends compte que c’est hyper ambigu), et il détestait ce qu’il avait fait. Bref, on est au niveau Evangelion de la moralité. Et alors, Evangelion ? Euh, ça arrive quand je recommence pour la 3ᵉ fois, j’imagine. Je vous promets, tout va faire sens à la fin.
Euh, oui, trigger. On sent la patte de Trigger, dans le comportement des trucs à 3 pattes qui rappellent le clip Chocola Cadabara. Bon, en fait, je vais commencer Evangelion pour avoir une partie 3 plus cohérente.
Est-ce que c’est inspiré par Evangelion ? Oui. Est-ce que c’est Evangelion ? Non, il y a des thèmes récurrents, mais Evangelion, c’est l’histoire de Shinji, qui apprend à avoir des relations sociales, qui sort de la marginalité, et de ce que c’est de plein gré. Darling in the FranXX, c’est (je suppute) le chemin de Hiro supposément le meilleur de sa « promotion » vers la marginalité en suivant Zero Two. Et pourquoi il la suit : dans les 6 premiers épisodes, évolution des raisons pour lesquelles ils pilotent. I won’t say the obvious.
J’ai fini l’anime et, du coup, je corrige ce que j’ai écrit. C’est le chemin d’un groupe vers l’apprentissage de la vie. Cet apprentissage est initié par Zero Two et Hiro, mais ce sont bien tous les personnages qui grandissent et deviennent adultes à la fin.
Il est 3 h du mat, je suis dans l’avion et j’ai dormi environ 2 h, je pense. Je suis pas défoncé, car on s’en rend jamais compte tout de suite, et après ces 6 premiers épisodes, je me sens aussi mal qu’après les premiers épisodes de Kill la Kill.
Contexte ? Kill la kill, pour appuyer son propos, fait quelque chose de très malin : il montre et il force le téléspectateur dans le dégoût, avec des scènes que les néophytes diront de fan service. Le problème, c’est que lorsque l’on fait du fan service, le téléspectateur ne doit pas se sentir honteux, et que, quand tous les participants d’une scène, l’intéressé y compris, sont gênés et explicitement non consentants, c’est dur. Très. (Vous inquiétez pas, c’est light, on voit pas la peau, mais heureusement qu’il y a une raison lore et scénaristique pour que chaque bataille se fasse en (on va encore citer du lourd, la parodie Welcome to Genshin Impact) « weirdass skinny bodysuit ».
Bref, c’est dérangeant, tout comme le viol au milieu de l’anime (pareil, Light, pas de truc immontrable à la télé française, mais quand même dérangeant moralement à regarder).
Pourquoi je fais un rant sur Kill la Kill ?
Ah oui, Trigger et le fan service, Darling in the FranXX, c’est pareil, et ils ont annoncé la couleur dès le début. Si on n’est pas prêts à les voir à poil, bah ça va être chaud. Et pardon, juste, c’est quoi cette merde de pilotage ? Que… quoi… qui a imaginé ça ? Si cet anime ne parle pas de consentement… Tout le monde est pas loin de résister, le fait au moins par défaut (conduire), et putain, mais ce poste de pilotage est tellement maudit. Et tout est cursed en fait, les gosses dans une crèche (imagine dragon dans Eyes closed) « i was born i was raised for this ».
J’ai bien cette chance. Quasiment uniquement pour cette phrase, elle est dite avec conviction, alors qu’elle est terriblement triste, et ils la répètent en boucle dans l’anime.
Juste au secours. Je précise que ce n’est pas une critique, Kill la Kill est pour l’instant l’un de mes animes préférés pour une raison : il utilise la sexualisation contre moi, là où les jeux comme Nikke l’utilisent pour attirer, Bayonetta pour célébrer la puissance féminine, Trigger l’utilise pour mettre volontairement le spectateur dans le mal-être.
Enfin l’éléphant dans le couloir, Zero Two. Je comprends pourquoi elle est top un sur les classements de waifus. Antithèse de Rei Ayanami (top 2 btw), une version grandie d’Asuka Langley (top 3 potentiellement). Fun fact : la figurine de Rei Ayanami a été la première (peut-être seule) figurine de pilote de mecha à se vendre plus que celle du robot qu’il pilote. Bref, Zero Two est horny as fuck, on pourrait dire. On pourrait dire qu’elle est toxique, même si je ne le pense pas. J’ai l’impression qu’elle représente la réalité dans un monde devenu fou. C’est la seule à savoir ce qu’est le baiser. Elle représente, il semblerait, la sincérité, là où tout est faux.
Enfin, si j’ai bien compris, Zero Two et Hiro marchent car ils sont amoureux. Et les autres ont du mal, car ce sont des couples arrangés, et paradoxalement ils ne semblent pas savoir ce qu’est l’amour. Bref, ça me rappelle les jeux de télé-réalité, et pour le coup, c’est designé de manière ressemblante, sans faire de connexions fallacieuses.
Regardez combat de couple, un homme, une femme. Ils doivent s’aimer, l’avenir de leur cité en dépend…
Voilà, c’est ce que je pense de Darling in the FranXX : c’est top, mais je n’ai vu qu’un quart, et, venant de Kill la Kill et Evangelion, je sais que beaucoup peuvent s’en passer.
Épisode 14.
Enfin, j’ai regardé 8 épisodes sans analyser comme un débile.
Suite ici, j’ai j’ai terminé l’anime et j’ai des trucs a dire.